Lille, cathédrale N.D. de la Treille - Grand orgue : Différence entre versions

De Orgues en Hauts-de-France
Sauter à la navigation Sauter à la recherche
Ligne 43 : Ligne 43 :
 
= Buffet =
 
= Buffet =
  
Orgue sans buffet. L'arrangement des façades de tuyaux est protégé par le code de la propriété intellectuelle, sans que l'on sache précisément qui revendique ladite propriété. L'auteur ne peut donc solliciter de droits de reproduction.
+
Orgue sans buffet. L'arrangement des façades de tuyaux serait protégé par le code de la propriété intellectuelle, sans que l'on sache précisément qui revendique ladite propriété. L'auteur ne peut donc solliciter de droits de reproduction.
  
 
= État =
 
= État =

Version du 29 avril 2021 à 13:11

Projets

Un orgue en tribune avait été envisagé au fond de la nef, qui ne fut toutefois pas achevée suivant les plans initiaux. Un projet de buffet fut élaboré dès 1855 :


Il s'agit d'un buffet néogothique, comme le reste de l'édifice tel qu'envisagé à l'époque. A la différence de la cathédrale, le buffet présente bien des éléments de décor "gothiques", mais l'organisation de l'ensemble ne l'est pas du tout. Pour s'en convaincre, on comparera le dessin ci-dessus aux buffets des cathédrales de Strasbourg ou d'Amiens, ou encore aux dessins de l'orgue de la cathédrale de Reims dans son état primitif.

Orgue Danion-Gonzalez

L'orgue provient de la salle Olivier Messiaen ("studio 104" à l'époque de sa construction) de Radio-France. Il avait été construit par Danion-Gonzalez[1] entre 1957 et 1966, et inauguré par Gaston Litaize le 17 février 1967. Il avait ensuite bénéficié des interventions de Bernard Dargassies, notamment une modification des tailles en 1989.

Les origines : Studio 104

Le Palais de la Radio (actuellement plutôt dénommé Maison de la Radio) de Paris fut achevé vers 1966 bien que l'inauguration officielle eut lieu le 15 décembre 1963. La conception de l'orgue du studio 104 (plus tard rebaptisé salle Olivier Messiaen) remonte à 1955 ; y avaient participé Henri Barraud, Pierre Cochereau, Maurice Duruflé, Gaston Litaize, et Pierre Avot en tant que technicien-conseil. En 1956, la proposition de Danion-Gonzalez l'emporta sur deux concurrents, et son devis fut approuvé le 29 avril 1957. La production en atelier commença en août 1957, mais l'installation sur site ne put commencer qu'en 1962. Le chantier de l'orgue fut terminé en septembre 1966. L'orgue était fixe, mais la console mobile, en technique analogique discrète (800 contacts pour la connexion). Le combinateur, développé par Danion-Gonzalez, était dérivé du commutateur téléphonique Crossbar. L'harmoniste était M. Bertrand. Pressions (en mm de colonne d'eau) : GO et RE, 85 ; POS, 70 ; Echo/Solo, 80 ; Pédale, 110.

Les aspects les plus remarquables de la composition de l'instrument, selon Pierre Denis, étaient[2] :

  • l'équilibre des familles de jeux (fonds, anches, mixtures) ;
  • les résultantes graves (16') au grand orgue, plutôt rares dans la facture néo-classique ;
  • un récit expressif s'apparentant à ceux de Notre-Dame ou St Sulpice ;
  • une pédale très complète, qui permettrait de se passer de tirasses[3] ;
  • une proportion élevée de fonds de 8 pieds (20%), "c'est la proportion que l'on retrouve dans les grands instruments de Cavaillé-Coll. L'ensemble de ces 8 pieds, d'une rondeur et d'un moelleux sans lourdeur, convient parfaitement à la musique de Franck."[2] ;
  • des mixtures selon un plan assez sophistiqué (cf. aussi Saint-Quentin, Basilique, de la même époque) ;
  • les anches qui, conformément à l'idéal néo-classique, sont censées pouvoir "se mélanger intimement à l'ensemble des fonds et mixtures"[2].

Inauguration le 17 février 1967, avec le concours de Gaston Litaize et l'orchestre philharmonique de l'ORTF, sous la direction de Jean Martinon, avec "quelques pages pour orgue seul de Bach, Buxtehude, Liszt et Messiaen, ainsi que le concerto en La majeur de Haendel et le concerto de Poulenc"[2].

L'orgue fut ensuite régulièrement mis en valeur par Gaston Litaize, mais tomba peu à peu dans la désaffection après la cessation de ses activités.

Transfert à la Treille

Acquisition par l'association "Un grand orgue pour N.D. de la Treille", pour un euro symbolique[4]. Transfert sans modification par Klais en 2007-2008, hormis le "buffet" et l'organisation des plans sonores, repensée pour le transept Sud de la Treille, qui a reçu une ossature métallique pour soutenir le tout. Inauguration par Winfried Bönig le 7 juin 2008, puis par Jean Guillou le 8 juin 2008.

Le grand orgue et sa console

Voir le site :

[1]

En 2018, remplacement de l'ensemble des boursettes[5], ce qui a eu raison des fuites et des cornements.

Buffet

Orgue sans buffet. L'arrangement des façades de tuyaux serait protégé par le code de la propriété intellectuelle, sans que l'on sache précisément qui revendique ladite propriété. L'auteur ne peut donc solliciter de droits de reproduction.

État

Bon en mai 2020.

Titulaires

1° avril 2008 - 2017 : André Dubois, organiste assisté de Hugues Huddlestone (titulaire de St Maurice des champs), et Ghislain Leroy depuis 2011.

2017 - ... : Ghislain Leroy

2018 - ... : Karol Mossakowski, co-titulaire

Notes & références

Orgelbau Klais

L'Orgue, n°122-123, 1967 : article de Pierre Denis, pp. 177-183

  1. Il existe diverses variantes orthographiques de cette raison sociale, la plus extravagante étant Dagnon-Gonzalès. L'article de Pierre Denis (référencé) et la plupart des publications utilisent Gonzalez, qui est le patronyme du fondateur de la maison, Victor Gonzalez.
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Pierre Denis, article dans: L'Orgue (cf. références)
  3. on y reconnaît l'influence de Pierre Cochereau, qui avait aussi obtenu une pédale très complète à N.D. de Paris
  4. l'orgue aurait été racheté par l'évêché en 2017
  5. information G. Leroy, 5/2020