Roubaix, Conservatoire (salle Destombes) : Différence entre versions

De Orgues en Hauts-de-France
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= Historique de l'orgue =
= Historique du conservatoire =
 
  
L'Académie Municipale de Musique de Roubaix fut transformée en École Nationale de Musique par arrêté municipal du 23 novembre 1882. Le règlement de 1891 mentionnait déjà une "classe de piano et orgue pour hommes". Elle a été érigée en succursale du Conservatoire National de Musique de Paris, suivant décret du 2 août 1902. [Rapport du Maire de Roubaix, 2013, p. 347]
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Orgue [[Cavaillé-Coll|Mutin-Cavaillé-Coll]], acquis par la municipalité pour 30 000 Fr. et installé dans la salle Pierre Destombes en 1906. Il était alors pourvu de trois claviers de 56 notes (GO et positif de 6 jeux chacun, et récit expressif de 10 jeux) et d'un pédalier de 30 notes (5 jeux)<ref>[[JdR]] 10/10/1906</ref>. La composition, et notamment celle du récit, a été suggérée par [[Koszul, Julien|Koszul]]. La soufflerie est pourvue d'un moteur hydraulique. Inauguration le 10 octobre 1906 par [[Gigout, Eugène|Eugène Gigout]].
  
Le conservatoire est dans les locaux de l'ancien institut Turgot (école primaire supérieure de garçons) établi en 1881, succédant lui-même à une école de filles construite sur des terrains acquis par la mairie en 1873. L'institut Turgot a été transféré dans les locaux de l'ancien Collège, rue du collège, par décision du conseil municipal du 9 janvier 1903 [rapport du Maire de Roubaix, 1908].
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La composition était probablement celle, non datée, que l'on trouve dans les "Notes sur le orgues" de Marcel Dupré :
  
Selon la Croix de Roubaix-Tourcoing du 3 novembre 1912 :
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! I - Grand Orgue !! II - Positif expr. !!  III - Récit expr. !! Pédale
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| Bourdon 16 || Salicional 8 || Diapason 8 || Flûte 16
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| Montre 8 || Cor de nuit 8 || Bourdon 8 || Soubasse 16
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| Flûte harm. 8 || Flûte douce 4 || Gambe 8 || Flûte 8
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| Prestant 4 || Octavin 2 * || Voix céleste 8 || Bombarde 16 *
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| Trompette 8 * || Clarinette 8 * || Flûte octaviante 4 || Trompette 8 *
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<p style="padding-left: 30px;"><em>M. Pierre Destombes, surnommé le "Mécène Roubaisien" est né à Tourcoing en 1946. De 1884 à 1892, il fut conseiller municipal de Roubaix sous l'administration de M. Julien Lagache et remplit la fonction d'adjoint aux travaux.</em>
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Manuels de 56 notes et pédalier de 32 notes (non pas 30, selon les notes de Marcel Dupré). Tirasses GO, P, R ; Anches GO, P, R, Péd. ; Accouplements GO [sur machine Barker], P/GO, R/GO en 8' et 16', R/P ("très dur"), Tutti ("ne marche pas"). Tremol récit.
  
<p style="padding-left: 30px;"><em>Quoique vivant dans la retraite, M. Pierre Destombes ne songe qu'à embellir sa ville. C'est à sa générosité que le Conservatoire de Roubaix est redevable d'une salle d'audition qui porte son nom et d'un orgue qui n'a pas coûté moins de 30 000 Fr.</em>
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"Tonalité générale très forte", "jeux très durs à tirer".
 
 
En 1913, il n'y avait toujours pas de classe d'orgue distincte ; le professeur d'orgue, M. Rosticher, enseignait à 15 élèves en classe de piano (hommes), à raison de trois fois deux heures par semaine.
 
 
 
En 1929, le cours de piano (hommes) a été supprimé, et la classe d'orgue a été rétablie [sic] en 1930. [rapport du Maire, 1930].
 
 
 
= Historique de l'orgue =
 
  
Orgue Mutin-Cavaillé-Coll, acquis par la municipalité pour 30 000 Fr. et installé dans la salle Pierre Destombes en 1906. Il était alors pourvu de deux claviers de 56 notes et d'un pédalier de 30 notes. Valeur estimée en 1928 à 280 000 Fr.
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Transmission probablement mécanique avec machine Barker au G.O.
  
En 1919, le conseil municipal approuve un marché de fourniture de tuyaux d'orgue de 10 000 Fr avec Charles Mutin. Il pourrait s'agir du remplacement des tuyaux de façade, que les troupes allemandes avaient la fâcheuse habitude de confisquer en 1917.
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En 1919, le conseil municipal approuve un marché de fourniture de tuyaux d'orgue de 10 000 Fr avec Charles Mutin. Il pourrait s'agir du remplacement des tuyaux de façade, que les troupes allemandes avaient la fâcheuse habitude de confisquer en 1917. La valeur de l'orgue est estimée en 1928 à 280 000 Fr.
  
Réparations sommaires par Boone en 1943. Après avoir sollicité des devis de Grammet et Pleyel, le conseil municipal confie le relevage à Pleyel en 1948, pour la somme forfaitaire de 284 000 Fr. Inauguration par Jean-Jacques Grünenwald qui, à cette occasion, interprète la toccata et fugue en ré majeur [sic] de J.S. Bach (tempo à la noire :&nbsp; 120), et improvise un symphonie sur quatre thèmes de M. A. Desenclos, Directeur du Conservatoire. [Source: des brèves signées "Insulensis", tapuscrit trouvé dans le Fonds Jean Cau qui en est certainement l'auteur].
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Réparations sommaires par [[Boone]] en 1943. Après avoir sollicité des devis de [[Grammet]] et [[Cavaillé-Coll|Pleyel]], le conseil municipal confie le relevage à Pleyel en 1948, pour la somme forfaitaire de 284 000 Fr<ref>Bulletin municipal de Roubaix, 1948</ref>. Inauguration par [[Grünenwald, Jean-Jacques|Jean-Jacques Grünenwald]] qui, à cette occasion, interprète la toccata et fugue en ré majeur [sic] de J.S. Bach (tempo à la noire :&nbsp; 120), et improvise un symphonie sur quatre thèmes de M. A. Desenclos, Directeur du Conservatoire<ref>Source: des brèves signées "Insulensis", tapuscrit trouvé dans le Fonds Jean Cau qui en est certainement l'auteur</ref>.
  
 
En 1960, 1434,35 NF ont été consacrés à la réfection de l'orgue.
 
En 1960, 1434,35 NF ont été consacrés à la réfection de l'orgue.
  
Réfection par Jacquot-Lavergne, basée sur le devis établi le 23 mai 1958, pour un montant de 61959,28 NF, adoptée par le conseil municipal en 1961. L'orgue est porté à trois claviers et pédalier, avec une transmission électro-pneumatique.
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Réfection par [[Jacquot|Jacquot-Lavergne]], basée sur le devis établi le 23 mai 1958, pour un montant de 61959,28 NF, adoptée par le conseil municipal en 1961. L'orgue est porté à trois claviers et pédalier, avec une transmission électro-pneumatique.
  
 
Vers 1969, la salle Destombes est réaménagée, ce qui a nécessité le démontage, puis le remontage de l'orgue.
 
Vers 1969, la salle Destombes est réaménagée, ce qui a nécessité le démontage, puis le remontage de l'orgue.
 
= Professeurs =
 
 
Par arrêté préfectoral du 19 novembre 1903, Paul Rosticher est nommé professeur de piano et d'orgue de la classe d'hommes, en remplacement de M. Montagne qui demande sa mise à la retraite<ref>[[CRT]] 22/11/1903</ref>.
 
 
Alphonse Seutin depuis 1929 au moins ; M. Seutin a formellement été nommé professeur d'orgue en 1933 tout en restant professeur de piano supérieur et élémentaire. Il prend sa retraite en 1952.
 
 
Georges Perment, professeur auxiliaire d'orgue et de piano, était actif en 1951-1952 au moins.
 
 
[[Joulain, Jeanne|Jeanne Joulain]], professeure stagiaire et intérimaire au 1° octobre 1952 ; titularisée au 1° octobre 1953 ; démissionnaire au 1° novembre 1961. 3 heures hebdomadaires d'enseignement et 192 500 F de revenus.
 
 
Georges Perment lui succède en tant que professeur auxiliaire intérimaire (arrêté municipal de 1962, avec effet au 1° novembre 1961).
 
 
Yves Devernay est nommé professeur auxiliaire d'orgue le 15 septembre 1966.
 
 
Le professeur actuel est Frank Zigante.
 
 
= Élèves =
 
 
Georges Perment, 1° prix d'orgue à l'unanimité en 1917.
 
 
Mlle Bayart, premier prix ; tient le Gd Orgue de St Martin lorsque Georges Perment remplit la fonction de maître de chapelle (plusieurs mentions en 1935).
 
 
Julia Carrette, 1° accessit en 1936 [JdR 7/7/1936]
 
 
Thérèse Cousin, 1° prix d'excellence d'orgue.
 
 
Yves Devernay, 1° prix en 1956.
 
  
 
= Sources =
 
= Sources =
  
Fonds Jean Cau des Archives Départementales du Nord.
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* Fonds Jean Cau des Archives Départementales du Nord.
 
+
* Bulletin municipal de Roubaix : 1952, 1953, 1957, 1961.
Bulletin municipal de Roubaix, 1952, 1953, 1957, 1961.
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* Orgues de Roubaix, éd. invenit, 2017
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* Note sur les orgues, Marcel Dupré, cote cote RES VM DOS-226, BnF
  
Orgues de Roubaix, éd. invenit, 2017
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[[Catégorie:Roubaix]]
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[[Catégorie:Orgue]]
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[[Catégorie:Mutin-Cavaillé-Coll]]
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[[Catégorie:Jacquot-Lavergne]]

Version actuelle datée du 21 janvier 2023 à 17:37

Historique de l'orgue

Orgue Mutin-Cavaillé-Coll, acquis par la municipalité pour 30 000 Fr. et installé dans la salle Pierre Destombes en 1906. Il était alors pourvu de trois claviers de 56 notes (GO et positif de 6 jeux chacun, et récit expressif de 10 jeux) et d'un pédalier de 30 notes (5 jeux)[1]. La composition, et notamment celle du récit, a été suggérée par Koszul. La soufflerie est pourvue d'un moteur hydraulique. Inauguration le 10 octobre 1906 par Eugène Gigout.

La composition était probablement celle, non datée, que l'on trouve dans les "Notes sur le orgues" de Marcel Dupré :

I - Grand Orgue II - Positif expr. III - Récit expr. Pédale
Bourdon 16 Salicional 8 Diapason 8 Flûte 16
Montre 8 Cor de nuit 8 Bourdon 8 Soubasse 16
Flûte harm. 8 Flûte douce 4 Gambe 8 Flûte 8
Prestant 4 Octavin 2 * Voix céleste 8 Bombarde 16 *
Trompette 8 * Clarinette 8 * Flûte octaviante 4 Trompette 8 *
Quinte *
Plein jeu III *
Basson 16 *
Trompette 8 *

Manuels de 56 notes et pédalier de 32 notes (non pas 30, selon les notes de Marcel Dupré). Tirasses GO, P, R ; Anches GO, P, R, Péd. ; Accouplements GO [sur machine Barker], P/GO, R/GO en 8' et 16', R/P ("très dur"), Tutti ("ne marche pas"). Tremol récit.

"Tonalité générale très forte", "jeux très durs à tirer".

Transmission probablement mécanique avec machine Barker au G.O.

En 1919, le conseil municipal approuve un marché de fourniture de tuyaux d'orgue de 10 000 Fr avec Charles Mutin. Il pourrait s'agir du remplacement des tuyaux de façade, que les troupes allemandes avaient la fâcheuse habitude de confisquer en 1917. La valeur de l'orgue est estimée en 1928 à 280 000 Fr.

Réparations sommaires par Boone en 1943. Après avoir sollicité des devis de Grammet et Pleyel, le conseil municipal confie le relevage à Pleyel en 1948, pour la somme forfaitaire de 284 000 Fr[2]. Inauguration par Jean-Jacques Grünenwald qui, à cette occasion, interprète la toccata et fugue en ré majeur [sic] de J.S. Bach (tempo à la noire :  120), et improvise un symphonie sur quatre thèmes de M. A. Desenclos, Directeur du Conservatoire[3].

En 1960, 1434,35 NF ont été consacrés à la réfection de l'orgue.

Réfection par Jacquot-Lavergne, basée sur le devis établi le 23 mai 1958, pour un montant de 61959,28 NF, adoptée par le conseil municipal en 1961. L'orgue est porté à trois claviers et pédalier, avec une transmission électro-pneumatique.

Vers 1969, la salle Destombes est réaménagée, ce qui a nécessité le démontage, puis le remontage de l'orgue.

Sources

  • Fonds Jean Cau des Archives Départementales du Nord.
  • Bulletin municipal de Roubaix : 1952, 1953, 1957, 1961.
  • Orgues de Roubaix, éd. invenit, 2017
  • Note sur les orgues, Marcel Dupré, cote cote RES VM DOS-226, BnF
  • JdR 10/10/1906
  • Bulletin municipal de Roubaix, 1948
  • Source: des brèves signées "Insulensis", tapuscrit trouvé dans le Fonds Jean Cau qui en est certainement l'auteur