Roubaix, Conservatoire (salle Destombes)

De Orgues en Hauts-de-France
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Historique du conservatoire

L'Académie Municipale de Musique de Roubaix fut transformée en École Nationale de Musique par arrêté municipal du 23 novembre 1882. Le règlement de 1891 mentionnait déjà une "classe de piano et orgue pour hommes". Elle a été érigée en succursale du Conservatoire National de Musique de Paris, suivant décret du 2 août 1902. [Rapport du Maire de Roubaix, 2013, p. 347]

Le conservatoire est dans les locaux de l'ancien institut Turgot (école primaire supérieure de garçons) établi en 1881, succédant lui-même à une école de filles construite sur des terrains acquis par la mairie en 1873. L'institut Turgot a été transféré dans les locaux de l'ancien Collège, rue du collège, par décision du conseil municipal du 9 janvier 1903 [rapport du Maire de Roubaix, 1908].

Selon la Croix de Roubaix-Tourcoing du 3 novembre 1912 :

M. Pierre Destombes, surnommé le "Mécène Roubaisien" est né à Tourcoing en 1946. De 1884 à 1892, il fut conseiller municipal de Roubaix sous l'administration de M. Julien Lagache et remplit la fonction d'adjoint aux travaux.

Quoique vivant dans la retraite, M. Pierre Destombes ne songe qu'à embellir sa ville. C'est à sa générosité que le Conservatoire de Roubaix est redevable d'une salle d'audition qui porte son nom et d'un orgue qui n'a pas coûté moins de 30 000 Fr.

En 1913, il n'y avait toujours pas de classe d'orgue distincte ; le professeur d'orgue, M. Rosticher, enseignait à 15 élèves en classe de piano (hommes), à raison de trois fois deux heures par semaine.

En 1929, le cours de piano (hommes) a été supprimé, et la classe d'orgue a été rétablie [sic] en 1930. [rapport du Maire, 1930].

Historique de l'orgue

Orgue Mutin-Cavaillé-Coll, acquis par la municipalité pour 30 000 Fr. et installé dans la salle Pierre Destombes en 1906. Il était alors pourvu de deux claviers de 56 notes et d'un pédalier de 30 notes. Sa valeur est estimée en 1928 à 280 000 Fr.

En 1919, le conseil municipal approuve un marché de fourniture de tuyaux d'orgue de 10 000 Fr avec Charles Mutin. Il pourrait s'agir du remplacement des tuyaux de façade, que les troupes allemandes avaient la fâcheuse habitude de confisquer en 1917.

Réparations sommaires par Boone en 1943. Après avoir sollicité des devis de Grammet et Pleyel, le conseil municipal confie le relevage à Pleyel en 1948, pour la somme forfaitaire de 284 000 Fr[1]. Inauguration par Jean-Jacques Grünenwald qui, à cette occasion, interprète la toccata et fugue en ré majeur [sic] de J.S. Bach (tempo à la noire :  120), et improvise un symphonie sur quatre thèmes de M. A. Desenclos, Directeur du Conservatoire. [Source: des brèves signées "Insulensis", tapuscrit trouvé dans le Fonds Jean Cau qui en est certainement l'auteur].

En 1960, 1434,35 NF ont été consacrés à la réfection de l'orgue.

Réfection par Jacquot-Lavergne, basée sur le devis établi le 23 mai 1958, pour un montant de 61959,28 NF, adoptée par le conseil municipal en 1961. L'orgue est porté à trois claviers et pédalier, avec une transmission électro-pneumatique.

Vers 1969, la salle Destombes est réaménagée, ce qui a nécessité le démontage, puis le remontage de l'orgue.

Sources

Fonds Jean Cau des Archives Départementales du Nord.

Bulletin municipal de Roubaix : 1952, 1953, 1957, 1961.

Orgues de Roubaix, éd. invenit, 2017

  1. Bulletin municipal de Roubaix, 1948