Marcq en Baroeul, Sacré Coeur
Sommaire
Édifice
Église neuve, 1987, due à l'architecte Maurice Salembier. Construction en brique, béton et lamellé-collé. Elle remplace l'église du même nom, bâtie au même endroit, qui fut flanquée de la chapelle St Christophe. Cette ancienne église de style néo-byzantin était une construction en béton armé qui n'avait pas résisté à l'épreuve du temps (effet des infiltrations) ; une couverture en cuivre n'a fait que retarder l'échéance.
La flèche de la nouvelle église culmine, symboliquement, à la même hauteur que celle de l'ancienne, qui était toutefois une bâtisse sensiblement plus massive. Il n'en reste que la croix, qui est à présent au sol à l'extérieur, à l'emplacement de l'ancienne chapelle St Christophe.
Environ deux secondes de réverbération, lorsque l'église est vide. Acoustique assez mate quand elle est pleine.
Historique
Ancien orgue
L'orgue de l'église précédente a eu pour titulaire Philippe Lefebvre, qui y fit ses premières armes. Selon un témoignage oral, il se serait agi d'un instrument Anneessens à transmission pneumatique, détruit en même temps que l'ancienne église. Selon un autre témoignage, il se serait agi d'un instrument d'Yves Sévère (??? deuxième génération derrière Anneesens, ou d'emblée, ce qui signifierait que l'église n'aurait été pourvue d'orgue que tardivement ?). Selon encore un autre témoignage, ce dernier orgue, à traction électrique, aurait été à l'origine la propriété d'un particulier, et muni d'une console Rœthinger accolée à l'orgue. Installation au Sacré-Coeur par X... Ultérieurement, modification de l'harmonisation par Daniellot. Peu avant la démolition de l'ancienne église, cet orgue a été démantelé dans l'urgence par Bernard Cogez. Ses tuyaux ont été stockés, et partiellement réutilisés ailleurs. Le pédalier de l'orgue tel que construit par J.L. Loriaut en proviendrait.
Orgue actuel
Orgue neuf en partie conçu et réalisé, en 1995, par Jean-Louis Loriaut (Villeneuve de Berg), avec le concours de Pascal Quoirin (notamment pour les anches).
L’orgue comptait, dans sa disposition d’origine, 18 jeux posés et 7 en attente.
En 2013, une souscription est lancée pour relever et compléter l’instrument. Les travaux sont confiés à l’atelier Pascal Quoirin, de Saint-Didier (Vaucluse). L’orgue rénové et achevé est inauguré par Philippe Lefebvre le 4 mai 2013.
Le relevage réalisé par Pascal Quoirin, de juillet 2012 à avril 2013, a consisté en un démontage et nettoyage complet de la tuyauterie, ainsi qu’en une reprise de l’harmonisation générale, visant une plus grande cohérence et l’intégration des 7 nouveaux jeux (marqués ci-dessous d’un astérisque).
La modification de l'harmonie n'a pas été massive, les limitations budgétaires n'ayant pas permis de modifier l'embouchage de manière radicale : ainsi les bouches sont restées relativement étroites et basses, d'où un son plutôt riche et délicat à la fois. Plusieurs jeux ont été ajoutés, certains remplacés. Le pédalier a été changé contre un nouveau, toujours de 32 notes mais convenablement centré.
Cet orgue n’est ni la propriété de la ville, ni celle de l’association diocésaine de Lille ; il a été commandé et financé en majeure partie par l’Association Centre culture et spiritualité (ACCES), avec toutefois l’aide de subventions publiques pour la première tranche.
Description
Mécanique suspendue, avec un abrégé métallique, pas tellement parce que c'était la tradition italienne, mais plutôt à cause du peu de hauteur entre les claviers et les sommiers.
Tirage de jeux électrique. Les accouplements et tirasses sont mécaniques, mais commandés électriquement par des "pistons".
Buffet
La forme générale du buffet, comme celle de la montre, évoque les orgues italiennes de la tradition vénitienne : une grande niche, et une façade en mitre avec deux ailes qui n'épouse pas les contours de la niche.
Des éléments du décor de l'église ont été réemployés dans la conception du buffet.
Composition
I - Grand Orgue | II - Positif | Pédale |
Montre 8 | Bourdon 8 | Bourdon 16 |
Bourdon 8 | Viole de gambe 8 | Principal 8 |
Traverso 8 * | Flûte 4 | Octave 4 * |
Prestant 4 | Flûte 2 | Grande Sesquialtera II * |
Flûte 4 * | Quinte 1 1/3 * | Basson 16 |
Quinte 2 2/3 | Sesquialtera II | |
Doublette 2 | Voix Humaine 8 * | |
Fourniture III | Dulciane 8 (anche) | |
Cymbale III | ||
Cornet | ||
Sordun 16 * | ||
Trompette 8 | ||
Tremblant |
Manuels de 56 notes et pédalier de 32 notes. Tirasses GO, positif ; accouplement Pos/GO. Le tremblant doux agit sur les deux claviers.
- Le jeu de Traverso est harmonique dans le dessus
- La Viole de gambe 8’ du positif commence au premier Ut (ouvert)
- Cornet V rgs : le rang de 8’ est ouvert, selon la tradition flamande
- Le Sordun 16 est un jeu à anches peaussées et à ½ longueur
- La Dulciane 8 est en fait un gros cromorne dont les anches sont peaussées également
- La voix humaine est construite d’après Schnitger (rigoles en étain recouvertes de plomb).
- Grande Sesquialtera de pédale : Grande Quinte 5’1/3 et Grande Tierce 3’1/5 (tuyaux bouchés)
État
Excellent en 2013.
Organistes
Léon Lecocq (?)
... 1941 ... Jean Decarme (1° accessit à l'unanimité au concours du conservatoire de Lille, selon JdR du 24/7/1941)
Vincent Leroy (jusqu'en 2018) ; Ghislain Leroy (plus en 2018)
Illustrations
Enregistrements
- Lecture Présentation des jeux : Exposé de Pascal Quoirin (facteur d'orgues) ; miniatures sonores improvisées de Philippe Lefebvre. Durée approx. 14,5 minutes. Écoute au casque recommandée (les micros étant loin du locuteur).
Sources
- Visites, conversation avec l'organiste et avec P. Quoirin.
- Site de J.L. Loriaut
- Notice rédigée par G. Leroy.