Roubaix, St Martin - Orgue de choeur

De Orgues en Hauts-de-France
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Édifice

Réservé

Historique

Cet orgue, aujourd'hui disparu, était un instrument mécanique à deux claviers (54 et 42 notes) et pédalier de 27 notes. Il avait été construit par Merklin en 1856, dans un buffet réalisé par la maison Buisine.

En 1950, le facteur roubaisien Marcel Loridan propose plusieurs devis au curé, qui commande les travaux sans en référer aux experts locaux (Jean Cau et Pierre Avot). L'organiste de l'époque était M. Perment, et avait donné son aval. Ce dernier s'était opposé au complément de l'étendue du 2° clavier de 42 à 54 notes (ajout de la 1° octave), au prétexte que l'orgue de chœur "devait servir uniquement d'instrument d'accompagnement et ne devait en aucun cas remplacer le grand orgue" (on pourrait citer des contre-exemples actuellement dans la métropole lilloise). Le souci d'économie était évident, la paroisse souhaitant une réfection au moindre coût, et il semble que ce soit aussi la raison première de l'électrification.

Le devis n°2 du 29 avril 1950 ne précise pas la composition de l'instrument, ni son origine, mais en fournit indirectement quelques caractéristiques :

  • sommiers à registres (conservés, ainsi que la commande mécanique des registres)
  • transformation de la traction des notes, de mécanique en électrique, et construction d'une nouvelle console, retournée, avec réemploi des anciens claviers
  • tirage des soupapes par servomoteurs pneumatiques commandés par des électroaimants à bascule
  • tirasse grand orgue et accouplement récit / grand orgue conservés (mais électriques)
  • adjonction d'une tirasse récit en 4' (proposée, puis rayée du devis)
  • accord au même diapason que le grand orgue de tribune

le tout pour 285 000 F.

Le procès-verbal de réception des travaux, de novembre 1950, constate la conformité au devis, mais regrette que les experts n'aient pas été consultés. Jean Cau "[déplore] la transformation du système mécanique en système électrique", dont une des finalités (non exploitées) était de faciliter l'extension du récit, et regrette que le toucher actuel n'ait plus aucun agrément. La console encombrerait aussi une chapelle, et serait inesthétique. Le complément du pédalier au Fa3 n'a pas été réalisé.

Cet orgue a "disparu" lors de la rénovation interne de l'édifice, à partir de 1971.

Composition

Les quelques jeux mentionnés dans le PV de réception (essentiellement pour regretter qu'ils n'aient pas été coupés ou remplacés) sont reproduits ci-dessous :

Grand orgue Récit expressif Pédale
Bourdon 16
Gambe 8 Gambe 8
Salicional 8 Voix céleste 8

Organistes

...1875... M. de Sailly[1]

...1879... H. Scolet-Dubar[2]

...1934... Jean Picavet[3], également maître de chapelle

... 1935, 1936, 1939 ... Mme Packet[4] notamment quand M. Picavet fait fonction de maître de chapelle

... ? ... M. Vercruysse

Sources

Fonds Jean Cau, archives départementales du Nord, cote 123J5

Article d’Étienne Delahaye dans Gens & Pierres de Roubaix n°17

Journal de Roubaix [JdR] numérisé et mis à disposition sur internet par la bibliothèque municipale de Roubaix

  1. JdR 7/4/1875
  2. JdR 31/1/1879
  3. JdR 8/11/1934
  4. JdR 11/1/1936