Modifications

En 1882, un orgue (facteur , ou plutôt marchand de pianos : [[Laigre|E. Laigre]]) fut ''exposé '' et vendu<ref>[[JdR]] 14/04/1882 et 29/04/1882 ; N.B. il a pu s'agir d'un harmonium, le terme "orgue" étant employé indifféremment pour les deux à l'époque. Un "Émile Laigre" est effectivement attesté à Lille comme facteur ou marchand de pianos ; voir [http://www.lieveverbeeck.eu/Pianos_francais_l.htm ce site]</ref>. Cet instrument était donc probablement sans rapport avec le Palais Rameau.

En 1923, Georges Desurmont<ref>Selon Geneanet : *1866-+1926, industriel en bonneterie</ref>, industriel établi à Tourcoing, fait don de son orgue personnel à l'Etat, à condition qu'il soit placé au Palais Rameau. Selon Georges Desurmont avait ainsi annoncé son intention au ministre de l'instruction publique et des beaux-arts, après avoir sondé la ville de Lille dans les délibérations du Conseil Municipalmêmes termes<ref name=4m93>Archives municipales de Lille, cote 4M/9/3</ref>&nbsp;: ''Monsieur le Ministre, ''Ce geste généreux a J'ai l'honneur de vous prier de vouloir bien accepter un don, que je désire faire à l'Etat, pour la région du Nord, dans un but de démocratique.'' ''Je viens vous offrir mes grandes orgues, après avoir pris conseil d'amis, voulant créer, dans notre villeà Lille, un centre musical démocratique, à l'instar des villes américaines et anglaises, qui toutes, ont leurs grandes orgues permettant de donner au peuple de beaux concerts de bonne musique.'' ''Le vaste palais Rameau à Lille, me semble tout indiqué pour cette installation, dont Monsieur le Professeur BEDART, de l'Université de Lille, veut bien se charger. Je mettrai au don que je fais à L’État, la clause essentielle que ces orgues soient placées dans ce local. Le maire de Lille m'a donné l'assurance qu'il acceptait de les y recevoir, se chargerait du montage sur une tribune spécialement construite, pour grouper autour de l'orgue, les grandes masses chorales du Nord.'' ''On peut donc ainsi créer au Palais Rameau, une source de jouissances artistiques nouvelles pour le peuple, en lui offrant des éléments d'éducation musicale, qui font défaut au Café-Concert et dans les salles de bal.'' ''Je n'insiste pas sur le côté moral de cette organisation, sachant bien, Monsieur le Ministre, combien vous êtes attaché à toutes les œuvres démocratiques susceptibles de donner une notion d'art aux populations ouvrières.''L'orgue fut installé sur une tribune métallique construite exprès par l'architecte Émile Dubuisson<ref name=4m93 />. L'histoire de ses origines est obscure, mais dans une lettre précédente, adressée au Maire de Lille en 1922, Georges Desurmont mentionne que l'orgue a été endommagé par les Allemands pendant la guerre.

Un second orgue fut construit par [[Krischer|Paul Krischer]] sous la direction du [[Bédart, Gabriel|Dr Gabriel Bédart]], et installé en 1926. Inauguration en 1926 par [[Marty, Adolphe|Adolphe Marty]]<ref namegallery mode=Delahaye"packed">source File: Étienne DelahayeLille, cité par MPalais Rameau-7260.jpgFichier:Lille, Palais Rameau IMG 2807 (2).-AJPGFichier:Lille, Palais Rameau IMG 2811. Chesnier NormandJPGFichier:Lille, Palais Rameau, l'Orgue n°306orgue.jpeg</refgallery>.

Son utilisation est attestée, Cet orgue fut installé et agrandi par exemple[[Krischer|Paul Krischer]] sous la direction du [[Bédart, dans le "Journal Gabriel|Dr Gabriel Bédart]]&nbsp;: ce dernier avait financé l'agrandissement du buffet et des sommiers au moyen de Roubaix" fonds divers, et "l'Égalité obtenu de Roubaix-Tourcoing" qui signalent la ville le financement des auditions d'orguetuyaux pour 10&nbsp;000&nbsp;Fr supplémentaires<ref>Délibérations du 3 février 1925, Archives municipales de Lille, dcote 4M/9/6. On notera qu'un niveau élevéà aucun moment, les 1° et 2 décembre 1927 la Ville ne passe de contrat avec [[SimonnarKrischer, Paul|Mqui n'est mentionné par Bédart qu'en 1929 pour un accord. Simonnar (probablement Paul SimonnarPar ailleurs, futur professeur au conservatoire de Lille)]] aux claviers. Cette audition eut lieu dans le cadre du 3° salon régional de l'automobile et agrandissement du cyclebuffet fut réalisé avec le concours de lycées professionnels.</ref>.

Il Inauguration le 30 octobre 1926 par [[Marty, Adolphe|Adolphe Marty]], avec la participation de Mlle Lobry, M. Durot, la société chorale "Les XXX", et la musique municipale<ref name=4m95>source : Archives municipales de Lille, cote 4M/9/5</ref>. Son utilisation est attestée, par exemple, dans le "Journal de Roubaix" et "l'Égalité de Roubaix-Tourcoing" qui signalent des auditions d'orgue, d'un niveau élevé, les 1° et 2 décembre 1927 avec [[Simonnar, Paul|M. Simonnar]]<ref>probablement Paul Simonnar, futur professeur au [[Lille, Conservatoire de musique et de danse|conservatoire de Lille]]</ref> aux claviers. Cette audition eut lieu dans le cadre du 3° salon régional de l'automobile et du cycle. Son utilisation fut toutefois irrégulière ; en mars 1935, le Dr Bédart adresse à la mairie une lettre proposant qu'un<ref name=4m96>Archives municipales de Lille, cote 4M/9/6</ref>... ''[...] groupe de dilettanti en formation, Les Amis de l'Orgue, offrent (après le nettoyage de l'instrument actuellement envahi par la poussière) d'en prendre à sa charge le petit entretien et les accords pour maintenir l'orgue en bon état. Les Amis de l'Orgue demanderaient en retour la faculté d'y donner des auditions réservées aux membres de ce groupe artistique&nbsp;; mais ils s'engageraient, d'autre part, à donner des auditions publiques gratuites en nombre égal à celui des auditions réservées.'' ''Le programme de ces auditions publiques puiserait largement dans le répertoire profane de la musique d'opéra, de piano et d'orchestre, et serait choisi parmi les œuvres transcrites pour orgue, par les meilleurs organistes français et étrangers, comme étant les mieux adaptés à ce genre de Concerts Populaires.'' ''Le Palais Rameau possédant les effets de résonances d'une cathédrale, l'instrument y développe de très belles sonorités de puissance et de détail&nbsp;; elles mériteraient, au point de vue artistique, les honneurs de la Radiodiffusion par la radio P.T.T. du Nord, laquelle jusqu'ici n'a utilisé que l'Orgue de l'église St Étienne.'' Relevage en 1936 par Jules Boone<ref>Paul Krischer est décédé en 1934</ref>, son devis (d'un montant de 10&nbsp;000&nbsp;Fr) ayant été préféré à ceux de Séquiès (15&nbsp;500&nbsp;Fr) et de Deswarte-Courtois<ref>marchand de pianos, 17 rue Grande Chaussée à Lille</ref> (24&nbsp;800&nbsp;Fr). Nouveaux devis de réparation en reste rien1942, 1946, 1950 par Jules Boone, l'orgue souffrant de la poussière, des invasions d'insectes, et du vol de tuyaux. = Description === Console ==Console séparée et retournée, située sur l'avant de la balustrade. Manuels de 56&nbsp;notes et pédale de 30&nbsp;notes. == Transmissions ==Pneumatiques tubulaires pour les notes et les jeux. == Tuyauterie ==Le devis de Jules Boone (1942) révèle que certains tuyaux ont été réalisés en "tôle d'acier enduite"&nbsp;: il s'agissait notamment des corps de la bombarde, basses de flûte stentor, principal et dulciane, et de "certains coudes de certains tuyaux".

= Composition=Selon le devis de Jules&nbsp;Boone, en 1935&nbsp;<ref name=Delahaye >plus plausible que celle produite par Séquiès</ref> =. Le Grand Orgue, le Récit et la pédale (sauf peut-être la flûte 16 et la bombarde) remontent à Puget&nbsp;; le positif expressif fut imaginé par le Dr&nbsp;Bédart et réalisé par Paul&nbsp;Krischer.

| Bourdon 16 || Gambe stentor 8 || Bourdon 8 || Flûte 16 (b)

| Montre 8 || Flûte stentor 8 || Gambe et Voix céleste 8 || Soubasse 16 (a)

| Bourdon 8 || Flûte conique 8 || Voix céleste Quintaton 8 || Flûte 8 (a)

| Flûte 8 || Dulciana Dulciane 8 || Quintaton Flûte 8 || Bourdon 8 (a)

| Éoline 8 || Violon stentor 4 || Flûte 8 4 || Bombarde 16 (b)

| Prestant 4 || Gemshorn 4 || Flûte 4 Trompette 8 ||

| Quinte 2 2/3 || Doublette et Tierce 2 + 1 3/5|| Trompette Basson-Hautbois 8 ||

| Tuba Trompette 8 || Tierce 1 3/5 Plein-jeu III || Basson-Hautbois Voix humaine 8 ||

| || Plein-jeu III Tuba 8 || Voix humaine 8 ||

| || Trompette Clarinette 8 || Tremolo ||

| || Clarinette 8 Tremolo || ||

Années 20 -30 : le [[Bédart, Gabriel|Dr Gabriel Bédart]]<ref>Maurice Hocquette, cité par Marie-Astrid Chesnier Normand, l'Orgue&nbsp;n°306, p.&nbsp;106</ref>. Quelques organistes purent aussi s'en servir comme instrument de travail, p.ex. Mlle&nbsp;Paule&nbsp;Leloir en 1929, 1° prix de piano et étudiante dans la classe d'orgue de Mlle&nbsp;Nagel au conservatoire de Lille, ou Henri&nbsp;Guimiot, professeur à la Faculté des Sciences de Lille, à partir de 1935. Les autorisations étaient octroyées par le conseil municipal. = État =Il n'en reste rien.

Article E. Delahaye dans Orgues Nouvelles n°19, hiver 2013 Voir aussi les délibérations du conseil municipal de [[Catégorie:Lille, 1926, p. 334]]