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Lille, Synagogue

6 octets ajoutés, 29 mai 2022 à 12:40
== L'orgue par lequel le scandale arriva en 1845 ==
En 1845, les archives israélites de France rapportent les propos d'un certain D. Alexandre, de la communauté israélite de Lille, qui "reproche à la commission d'avoir fait exécuter des travaux dans la synagogue, établir une orgue, renvoyer le ministre officiant : ainsi 2000 francs dépensés aussi inutilement". De plus, dans sa lettre, M. Alexandre se plaint que l'orgue de la synagogue est touché par un israélite le samedi. Pour mémoire, la règle généralement admise est que seul les non-juifs peuvent toucher l'orgue les samedis, ce qui explique pourquoi l'on trouva parfois d'illustres goyim prester leurs services : un exemple notoire est celui de Jehan Alain, aux claviers de la synagogue de rue N.D. de Nazareth à Paris à partir de 1936 ; il a même composé de la musique à cet effet. Plus généralement, il semble que l'orgue ait été plus facilement toléré lors d'autres cérémonies, telles que les mariages, n'ayant pas lieu le samedihors shabbat.
Le même ouvrage publie une lettre de Marchand-Ennery, Grand Rabbin de la circonscription de Paris à la communauté de Lille, alors présidée par M. Sriber. Cette lettre du 23/7/juillet 1845 stipule :
''Monsieur le commissaire surveillant du temple israélite de Lille,''
A l'époque en effet, la communauté de Lille dépendait administrativement de la circonscription de la Seine.
Le reste de l'ouvrage montre que la question de l'orgue dans les synagogues était, en 1845, controversée, mais plusieurs exemples de leur introduction en France y figurent (: Paris, Nancy, Colmar, Lyon, Strasbourg, Marseille). Une évolution était donc en cours.
La nature de l'instrument (orgue ou harmonium ?) n'est pas connueprécisée. Le premier brevet pour l'harmonium avait été déposé par Debain en 1842, et des instruments à anches libres existaient depuis le début du XIX°. L'instrument actuel est évidemment postérieur.
= Instrument =