Orgue construit par Aristide Cavaillé-Coll, pour la coquette somme de 50 000 francs (à comparer avec le prix des orgues livrées dans le Nord par la manufacture [[Delmotte]], à la même époque). Inauguration le 27 septembre 1898 par Charles-Marie Widor. La firme Cavaillé-Coll avait, peu de temps auparavant, perdu le marché du grand orgue de N.D. du Saint Cordon au profit de son principal concurrent de l'époque, Joseph [[Merklin]]. Ce dernier instrument avait fait l'objet d'une polémique en 1891, à laquelle Widor avait participé.
Cet orgue dispute avec quelques autres (St Sever, Azkoitia... d'ailleurs bien mieux conservés) le titre de "dernier instrument de Cavaillé-Coll". Cela n'a pas grand sens, le successeur Mutin ayant œuvré dans la même veine, les mêmes ateliers, avec les mêmes ouvriers, etc. pendant plusieurs années. Pas d'informations sur l'ancien orgue, ni sur son réemploi éventuel. Les tuyaux de montre ont été saisis, là comme ailleurs, au cours de la 1° guerre mondiale. Le buffet a été détruit lors d'un incendie survenu dans les années 60 (sans doute 1958, cf. ci-dessus). On ne sait dans quelles conditions la tuyauterie a survécu. Je présume qu'elle avait été mise en lieu sûr avant ou immédiatement après le bombardement de 1944, et que seul le buffet était resté en place. Une partie au moins de la tuyauterie avait été stockée chez Merklin (plus exactement, Michel, Merklin & Kuhn), ce qui a sans doute influé sur influencé le choix de ce facteur pour la reconstruction.
Restauration et électrification par Michel Merklin & Kuhn (Lyon) vers 1967 ou peu après, avec une nouvelle console placée sur le côté gauche de la tribune, perpendiculairement au buffet. La composition a été quelque peu modifiée à cette occasion, mais l'essentiel de la tuyauterie aurait été conservé.