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Lille, St Etienne

1 octet ajouté, 12 avril 2022 à 19:04
D'après l'opuscule "L'église St Étienne de Lille", Henry Leclercq (de la commission historique du Nord), 1971 :<br />C'est seulement en Messidor an XIII (1804) que les Fabriciens firent l'achat "de cette machine étonnante et magnifique qu'on appelle orgue" (Tertullien, - "De anima"). Celui-ci n'ayant été payé que 2700 Fr au sous-préfet Quentin, il est permis de penser que son état était voisin du délabrement. Il remplit toutefois son office, tant bien que mal, jusqu'en 1840, époque à laquelle il fut vendu au séminaire de Cambrai.
La fabrique s'adressa alors à la Maison Daublaine-Colinet [sic], facteur d'orgues à Paris, qui livra un nouvel instrument pour la somme de 26 500 Fr. Installé par Benvignat (a)<ref>Charles-César Benvignat, architecte, né à Boulogne-sur-Mer en 1805, décédé à Lille en 1877. On lui doit : la colonne de la "Déesse" [statue ornant la grand'place], le socle de la statue de Napoléon et la fâcheuse "restauration" de la Bourse de Destré. [note de bas de page du même auteur dans un autre chapitre]</ref>, il fut inauguré en grande solennité, le jeudi 29 octobre 1840, par une "Commission d'Amateurs et d'Artistes de la Ville et des environs choisis à cet effet par le Conseil de Fabrique", dont Alexandre-Charles Fessy et Félix Danjou.
Plusieurs années d'usage avaient rendu nécessaires de sérieuses restaurations : en 1855, par Ducroquet, en 1887 et 1901, par la Maison Martin [sic – il s’agit de Mutin], successeur de Cavaillé-Coll. Après la guerre de 1914-1918, il fallut remplacer les 101 tuyaux des jeux enlevés par les Allemands le 27 octobre 1917. Actuellement, l'orgue comporte 39 jeux.
La tribune a fait, elle aussi, l'objet d'une importante transformation.<br />Dès le 6 avril 1882, le Conseil de Fabrique avait formé le projet de remplacer l'échafaudage assez rudimentaire sur lequel l'orgue reposait, par une tribune monumentale "en harmonie avec le caractère de l'église". Mais les ressources de la paroisse n'ont pas permis d'entreprendre les travaux avant 1886.<br />Le 22 novembre 1885, l'architecte Albert Contamine présenta un plan comprenant le buffet et la tribune à laquelle on accédait par deux vis de St Gilles. Le 27 février 1886, l'adjudication fut prononcée en faveur de l'entreprise Lys-Tancré.<br />Sans vouloir tenter une description minutieuse, il suffit de préciser que cette tribune, qui s'avance en promontoire dans le doxal de la grande nef, prend appui sur quatre colonnes en fonte (de 16 cm de diamètre) adroitement dissimulées dans les boiseries. Quant aux sculptures du buffet, la finesse du trait et la patine pourraient laisser supposer qu'il s'agit de vestiges du XVIII° siècle ajustés sur un bâti moderne. Il n'en est rien. Le devis de l'architecte mentionne expressément que : "le couronnement de l'orgue comprendra une statue en chêne du St Roi David et deux anges avec emblèmes", qui devront être exécutés par l'entreprise adjudicataire.
 
(a) Charles-César Benvignat, architecte, né à Boulogne-sur-Mer en 1805, décédé à Lille en 1877. On lui doit : la colonne de la "Déesse" [statue ornant la grand'place], le socle de la statue de Napoléon et la fâcheuse "restauration" de la Bourse de Destré. [note de bas de page du même auteur dans un autre chapitre]
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